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Parcoursup : « Nous guidons les lycéens agricoles vers des formations supérieures »

Myriam Maraval, proviseure du lycée (à gauche), Nathan Maurel, président fondateur de l’association Du Lot-et-Garonne aux Grandes Écoles et fils d’agriculteur (au centre), Emmanuel Letard, membre de l'association (à droite).

La fédération « Des Territoires aux Grandes Écoles » lutte pour l’égalité des chances des lycéens issus des territoires ruraux et agricoles en les aidant à accéder aux formations supérieures élitistes.

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Le 17 janvier 2024, des centaines de milliers de lycéens se sont inscrits sur la plateforme d’admission aux études Parcoursup. Ils auront jusqu’au 14 mars 2024 pour formuler leurs vœux d’orientation. Dans ce tourbillon administratif, la fédération « Des Territoires aux Grandes Écoles » accompagne depuis 2017 des jeunes issus des territoires ruraux dans leurs candidatures aux formations d’études supérieures.

« Il y a de grosses inégalités des chances en fonction des territoires. Un lycéen d’un territoire rural a trois fois moins de chance d’accéder à une grande école parisienne qu’un lycéen de Paris », déclare Nathan Maurel, président fondateur de l’association Du Lot-et-Garonne aux Grandes Écoles et fils d’agriculteur.

Au contact de 13 000 lycéens en 2023, l’association intervient dans les établissements scolaires généraux et agricoles pour sensibiliser, témoigner et informer les élèves sur les différentes formations existantes. L’objectif ? Combattre « l’autocensure », le manque d’informations et les difficultés financières auxquels les lycéens ruraux font face.

Les lycées agricoles

La fédération nationale « Des Territoires aux Grandes Écoles », créée il y a onze ans, regroupe 58 associations locales déployées dans 57 départements ruraux en métropole et en outre-mer.

L’antenne du département du Lot-et-Garonne est partenaire d’Agrocampus 47 regroupant plusieurs établissements d’enseignement général, technologique et professionnel, dont trois lycées agricoles. Cette collaboration permet à la fédération de réaliser des visites au sein de l’établissement et de faire bénéficier aux lycéens partenaires des actions parallèles. « C’est important pour nous de développer notre contact avec les lycées agricoles, surtout dans le contexte actuel et la transition écologique », détaille Nathan Maurel.

Une convention a aussi été établie avec l’Institut Agro Rennes-Angers, une grande école des sciences du vivant, pour mettre en lien des lycées avec des diplômés.

« Une autocensure supplémentaire »

Les élèves issus de monde agricole ont-ils un besoin supplémentaire vis-à-vis de ce type de service associatif ? « Il y a une pression dans la reprise de l’exploitation familiale qui résulte d’un travail acharné sur plusieurs générations. Il y a un attachement à la ferme qui peut conduire à un manque d’horizon », répond Nathan Maurel.

« Ces mécaniques sont lourdes mais tendent toutefois à disparaître. Le monde agricole évolue dans ce sens, même si nos parcours restent des exceptions. »

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